La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) appelle les décideurs publics à garantir l’accès aux services financiers pour les personnes vulnérables durant cette crise de COVID-19. Selon la CNUCED, outre les problèmes financiers au niveau macro, tels que la gestion de la dette, les décideurs doivent tenir compte du fait que les retombées économiques de COVID-19 sont le plus durement ressenties par ceux qui ont un accès limité ou limité aux ressources financières. « L’inclusion financière, en termes d’accès aux services financiers à un coût abordable et durable, doit être un élément clé de la réponse politique des gouvernements à la crise actuelle. », soulignent les économistes de la CNUCED. Le ralentissement actuel de l’activité économique, bien que nécessaire pour faire face à la crise sanitaire, a entraîné un chômage de masse et une chute des revenus pour beaucoup, en particulier pour ceux du secteur informel. Si les gouvernements fournissent des mesures de soutien en matière de liquidités aux entreprises et aux ménages, les populations les plus vulnérables et les plus durement touchés par la crise du COVID-19 risquent de ne pas en bénéficier, faute d’accès aux services financiers. « Ce sont ces personnes qui doivent rapidement devenir bénéficiaires des mesures d’inclusion financière. », préconise la CNUCED. Même avant la pandémie, l’inclusion financière était une préoccupation de développement clé. En 2017, seulement 63% des adultes dans les économies en développement avaient un compte dans une banque ou un autre type d’institution financière, bien en dessous des 93% dans les économies développées. Les pauvres, les moins instruits, les jeunes et les femmes souffrent de niveaux d’inclusion financière encore plus faibles.
Pour l’Organisation, face à l’anomalie économique et financière créée par la pandémie, garantir l’accès à tous aux services financiers, en particulier aux personnes les plus vulnérables et défavorisées, doit faire partie intégrante de la réponse politique du gouvernement. Par exemple, les gouvernements et les régulateurs financiers doivent aider à réduire le coût d’accès aux services de crédit, renforcer la protection des consommateurs dans les services financiers. Les gouvernements peuvent aussi faciliter une meilleure coordination des politiques entre les prestataires de services financiers, y compris les bureaux de poste et les services financiers numériques (DFS).