L’inclusion financière dans les pays arabes se renforce. Il reste cependant beaucoup à faire. Selon les données les plus récentes, la moyenne des adultes ayant accès au financement et aux autres services financiers formels dans le monde arabe a atteint 37% ( contre 29% en 2017). Pour les femmes, cette moyenne tombe à 26%, alors que pour les personnes à faible revenu, elle se situe à peine à 28%. Ces chiffres ont été dévoilés par le Conseil des gouverneurs des Banques centrales et institutions monétaires arabes, à l’occasion de la Journée arabe d’inclusion financière célébrée le 27 avril. « Bien que ces chiffres dissimulent une certaine disparité entre les pays arabes, ils mettent, tout de même, en avant les opportunités considérables, notamment pour les institutions bancaires et financières privées, de promouvoir l’accès aux services financiers », souligne le Conseil dans un communiqué, publié par Bank Al-Maghrib.
Pour le Conseil, les implications de l’émergence du virus corona mettent en évidence l’importance d’accélérer la transition vers les services financiers numériques et d’en accroître la sensibilisation. Il appelle à promouvoir l’utilisation des nouvelles technologies pour booster l’inclusion financière des jeunes, des femmes et des micros, petites et moyennes entreprises, ainsi que la sensibilisation de l’ensemble de la communauté sur l’importance de la culture financière numérique. Le Conseil appelle également les ministères arabes en charge de l’Education, de la culture et de l’enseignement supérieur à intensifier les efforts visant à étendre et à approfondir l’éducation financière au sein de la communauté. A noter que la Journée arabe est célébrée cette année sous le thème: «Vers une éducation financière sociétale favorisant l’inclusion financière ».