Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 49ème édition de l’Assemblée Générale de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF), organisée en partenariat avec la Fédération Marocaine de l’Assurance (FMA), a officiellement ouvert ses travaux le 24 février à Marrakech. La cérémonie d’ouverture a réuni les professionnels de l’assurance venus de tout le continent africain pour débattre autour d’un enjeu central : « Quels leviers pour un développement inclusif et durable de l’assurance en Afrique ? »

En présence de Madame Nadia Fettah, Ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que des représentants de l’écosystème de l’assurance en Afrique, l’événement a été marqué par l’allocution de M. César EKOMIE-AFENE, président de la FANAF, qui a souligné l’importance de la coopération sud-sud et a évoqué avec fierté le rôle central du Maroc en tant que moteur de l’innovation et de la croissance dans le secteur de l’assurance en Afrique.

Revenant sur la thématique retenue, il a rappelé que « notre industrie étant interpellée à plus d’un titre sur son rôle d’inclusion et de durabilité, les attentes des parties prenantes étant de plus en plus pressantes sur notre secteur appelé à plus d’innovations ». Il a également insisté sur la nécessité d’accroître le taux de pénétration de l’assurance afin d’en maximiser les retombées économiques, sociales et financières.

À cet égard, Madame la Ministre a souligné l’importance de sensibiliser les populations africaines par des campagnes ciblées, de renforcer la collaboration avec les institutions financières et de s’inspirer des réussites du Kenya et de la Tanzanie dans le domaine de l’assurance. Elle a également rappelé la stratégie marocaine d’inclusion financière, qui vise à élargir l’accès aux services financiers en faisant de l’innovation et de la digitalisation des leviers fondamentaux.

M. Mohamed Bensalah, Président de la FMA, a pour sa part mis l’accent sur la contribution essentielle de l’assurance à la protection des populations et au développement économique du continent. Il a souligné que, malgré un potentiel considérable, le marché africain peine encore à atteindre une couverture optimale.

« Les économistes sont formels, le niveau de développement d’un pays est étroitement lié au taux de pénétration de l’assurance. Nous avons pour mission d’élargir la couverture des acteurs économiques et renforcer la protection de nos concitoyens, y compris des plus vulnérables. En ce sens, la micro-assurance n’est plus une option, c’est une priorité pour notre marché », a-t-il souligné.

Il a également mis en lumière la nécessité d’une collaboration accrue entre les secteurs public et privé, citant en exemple le modèle marocain qui, grâce à la mise en place en 2020 du régime de couverture des événements catastrophiques, a permis une meilleure résilience après le séisme d’Al Haouz.

Soulignant le rôle clé des pouvoirs publics, il a préconisé l’instauration de couvertures obligatoires afin de mieux sécuriser individus et entreprises. « Certaines assurances, comme la Multirisque Habitation ou la Responsabilité Civile Professionnelle pour les secteurs à risques, doivent devenir des standards incontournables », a-t-il affirmé.

Un autre défi majeur abordé dans son discours, concernant la montée en puissance des cyber-risques, qui représentent une menace croissante pour les économies africaines. M. Bensalah a alerté sur l’impact économique considérable des cyberattaques, évoquant une perte potentielle de 10 % du PIB du continent selon un rapport d’Orange Cyberdéfense.

Face à cette réalité, il a insisté sur l’urgence pour le secteur de mieux anticiper ces risques et de développer des solutions de couverture adaptées, avec le soutien des grands réassureurs. « L’Afrique doit évoluer vers un marché intégré où tous les acteurs collaborent, innovent et se soutiennent mutuellement », a-t-il conclu.

Dans cette optique, M. Abderrahim CHAFFAI, président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), a affirmé qu’ « une régulation appropriée, une innovation soutenue et une collaboration renforcée entre assureurs et régulateurs sont nécessaires pour un développement durable et inclusif ».

Source: https://pr.imperium.plus

La Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) est une association professionnelle qui regroupe toutes les compagnies d’assurances et de réassurance en activité au Maroc (18 compagnies au total). Sa mission est de défendre les intérêts professionnels de ses membres et de représenter le secteur auprès des pouvoirs publics. Pour le compte de ses membres, la FMSAR développe également des services et mène des études, assure la promotion du secteur et prend en charge la communication institutionnelle autour des métiers de l’assurance.

La Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National Africaines (FANAF) est une association professionnelle qui s’est fixée comme objectif majeur de favoriser la création de sociétés d’assurances purement locales avec des capitaux entièrement ou partiellement africains. Son siège social est implanté à Dakar, au Sénégal et compte en son sein plus de 203 sociétés membres en 2022.

La FANAF a pour mission prioritaire de promouvoir le secteur de l’Assurance et de la Réassurance en Afrique et de renforcer son marché à l’échelle du continent.

Le Maroc engagé pour le développement d’un secteur de l’assurance porteur de croissance en Afrique (Mme Fettah)

Avec MAP: 

Le Maroc est résolument engagé, aux côtés de ses partenaires, pour le développement d’un secteur de l’assurance robuste et porteur de croissance en Afrique, a affirmé, lundi à Marrakech, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah.

Intervenant à l’ouverture des travaux de la 49e assemblée générale de la Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit national Africaines (FANAF), Mme Fettah a, dans cette optique, souligné que le Royaume a adopté une stratégie nationale d’inclusion financière afin de favoriser un accès élargi aux services financiers.

À partir de 2025, le Maroc entamera la deuxième phase de cette stratégie, avec pour objectif d’étendre cette accessibilité à toutes les catégories de la population, a-t-elle fait savoir, mettant en avant les efforts déployés pour garantir un meilleur accès aux services financiers adaptés aux besoins de tous.

La ministre a également mis en relief l’importance de l’inclusion financière, en tant que levier essentiel pour garantir la stabilité économique et sociale, affirmant que le Royaume continue de progresser sur cette voie, avec une forte volonté d’assurer une couverture financière pour les citoyens, renforçant ainsi leur résilience face aux défis économiques.

Le Maroc a mis en place des politiques de gestion intégrée des risques, ainsi que des infrastructures adaptées au changement climatique, a relevé Mme Fettah, rappelant qu’en 2020, un régime de couverture des événements catastrophiques a été instauré, combinant un système assurantiel pour les titulaires de contrats et un système allocataire pour les personnes non couvertes, s’appuyant sur une approche de solidarité nationale.

Elle a, dans ce sillage, précisé que ce modèle solidaire constitue une référence en matière de financement des risques climatiques et pourrait inspirer des initiatives similaires à l’échelle continentale, notant que le Maroc a eu l’occasion d’expérimenter l’efficacité de ce système suite au séisme d’Al Haouz, illustrant ainsi la pertinence de ce modèle face aux catastrophes naturelles.

D’autre part, la ministre a évoqué la stratégie “Finance Climat 2030”, qui vise à accélérer la mobilisation des financements privés pour répondre aux objectifs du Maroc en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, faisant observer que la résilience du secteur financier face aux risques climatiques est essentielle et que des solutions innovantes peuvent inspirer d’autres pays africains dans leur propre parcours pour faire face aux enjeux climatiques.

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