Plombés par la crise économique induite par la pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement, les envois de fonds des migrants dans le monde devraient chuter d’environ 20 % en 2020. Pour le Maroc, la Banque mondiale prévoit une baisse de 17 à 18%, par rapport à 2019, l’année où le Maroc a enregistré 6,7 milliards de dollars de transfert d’argent vers le pays. Les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord devraient globalement chuter de 19,6 % en 2020, pour atteindre 47 milliards de dollars, après la hausse de 2,6 % enregistrée en 2019. Selon la Banque Mondiale, ce repli anticipé est autant dû au ralentissement de l’économie mondiale qu’à l’impact de la baisse des prix du pétrole dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les envois de fonds depuis les pays de la zone euro devraient également être pénalisés par le ralentissement préalable à la pandémie de COVID-19 et la dépréciation de leur monnaie par rapport au dollar américain. En 2021, les remises migratoires vers la région devraient se rétablir mais à un rythme plus faible, d’environ 1,6 %, sous l’effet de la croissance modeste anticipée dans la zone euro et de l’affaiblissement des transferts provenant des pays du CCG. S’agissant des coûts des transferts : le tarif moyen pour l’envoi de 200 dollars vers la région ressort à 7 %, pratiquement identique au taux de l’année précédente.